Nourrissement et mise en hivernage

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Si on a coutume de dire « après la pluie vient le beau temps », l’inverse est aussi valable, surtout pour les abeilles qui remplaceraient la pluie par l’hiver dans cette phrase. Ceci dit, ces petites créatures savent très bien que l’hiver va arriver, et elles se préparent en conséquence pour l’hivernage. Pour ce faire, elles récoltent les ressources nécessaires (nectar, pollen) pour constituer un certain stock en plus de leur nourriture quotidienne. Malheureusement, la nature est devenue pauvre en ressources, d’où la nécessité de procéder au nourrissement.

Le nourrissement, c’est quoi ?

Puisque les ressources récoltées par les abeilles s’avèrent souvent insuffisantes, il faudra alors que l’apiculteur les aide en complétant leurs réserves. Cela déjà pour que les abeilles aient de meilleures chances de survivre, mais aussi pour obtenir une colonie bien forte et le plus tôt possible au printemps. De cela dépendra alors la réussite (ou l’échec) de la prochaine saison. Le premier nourrissement intervient alors en automne, après que les hausses aient été retirées. Après la miellée, la ponte a tendance à décroître. Cela dit, grâce au nourrissement, on simule une miellée, ce qui peut maintenir la ponte à un niveau plus élevé qu’en temps normal.

Rappelez-vous, les œufs pondus à partir du mois d’août deviendront les abeilles qui pourront assurer une bonne reprise au printemps. Ainsi, avoir le maximum de ponte est l’objectif à atteindre durant l’automne, pour avoir le maximum d’abeilles au démarrage de la prochaine saison. De nombreux apiculteurs s’accordent à dire que cette stimulation est la seule qui soit réellement utile et nécessaire. Il faut toutefois veiller à ce que le nourrissement soit limité, pour éviter que cette nourriture ne soit stockée. L’idéal serait alors de distribuer environ 150g par jour du sirop dit 1/1.

A part cela, il y a aussi ce que l’on appelle le nourrissement de complément (contenant uniquement du sucre et de l’eau), le nourrissement spéculatif (pouvant contenir d’autres éléments comme des protéines). Ces derniers sont fabriqués à partir de proportions différentes de sucre et d’eau (1/1, 2/1, 3/1). On a aussi le « candi » dénommé 9/1, qui contient 90% de matière sèche (sucres ou mélange de sucres et de miel). Enfin, il y a le traitement anti-varroa, à compléter avec un nourrissement spéculatif vers la fin de l’été.

La mise en hivernage

Tout bon apiculteur doit mettre en œuvre une certaine gestion de ses ruches, dont notamment une préparation pour l’hivernage. Aussi, la logique veut que seules les bonnes ruches soient hivernées. Dans ce sens, il sera mieux de conserver les bonnes colonies, et intégrer (partager) les colonies faibles à ces dernières. Il faudra aussi penser à enlever les vieux cadres et ceux abîmés. Pour ce faire, mettez-les en rive environ trois semaines à l’avance, pour qu’ils soient vides de couvain au moment de leur retrait.

A part cela, pensez aussi à recentrer tout le couvain présent, et à l’encadrer avec les cadres contenant le plus de pollen. Le reste contiendra essentiellement de la nourriture. Cette « gestion » devra intervenir en automne. Puis, penser à installer un réducteur à l’entrée, pour protéger la colonie des pillages.