Gérer Un Employé Bourreau De Travail

Le terme « bourreau de travail » est apparu dans les années 1960, utilisé en anglais par le mot « workaholic » : il représente une personne qui s’investit trop dans son travail, jusqu’à mettre en danger sa vie personnelle, son moral et même sa santé. Ce mot est particulièrement utilisé dans des pays comme le Japon, où les bourreaux de travail sont monnaie courante, et causent chaque année des morts par épuisement : on parle alors de « burn-out ».
En tant que manager, comment gérer un employé bourreau de travail ?
Comment collaborer avec lui dans le respect de sa personne et de votre entreprise ?
Comment reconnaître un bourreau de travail ?
Bien qu’il ne soit pas théorisé médicalement, le bourreau de travail se reconnaît à son perfectionnisme maladif, sa mauvaise gestion du stress, son incapacité à déléguer, surtout si la tâche a un grand enjeu ou engage de la pression pour lui. Ces caractéristiques peuvent être mises sous le compte du stress ou de la timidité, mais le vrai bourreau de travail est souvent défini par un type de personnalité « travaillomane ».Selon les théories de la Process Com, il s’agit d’une personnalité très perfectionniste, qui a du mal à se retenir de trop travailler, très soumise au stress et pouvant aller jusqu’à risquer sa santé pour son travail.
Il est donc important de savoir que l’on travaille avec un bourreau de travail, car ses réactions pendant des situations angoissantes peuvent être problématiques au sein d’une équipe, pour l’entreprise et surtout pour lui-même.
Manager un bourreau de travail
Gérer une équipe n’est jamais une chose facile, surtout quand on connaît l’importance de s’adapter aux différents types de personnalité des membres d’une équipe pour bien les manager. Voici donc quelques éléments auxquels vous devriez faire attention dans votre relation avec un employé bourreau de travail.
Accompagner un travaillomane pendant les situations de stress
Le bourreau de travail est particulièrement sensible pendant les situations où il se sent sous pression. Dans ce cas, il aura du mal à déléguer, de peur que le travail ne soit pas aussi bien fait que s’il s’y attelait lui-même. Il vaut donc mieux l’accompagner dans sa façon de manager, s’il a aussi des employés sous sa responsabilité.
Si la pression est très importante, le bourreau de travail peut devenir très critique, agressif envers ses collaborateurs, toujours à cause de son perfectionnisme. Enfin, il est possible qu’il s’épuise au travail s’il n’arrive pas à faire la part des choses, à prendre du recul et à se remettre en question.
Travailler son mode de communication
Le bourreau de travail a l’avantage d’avoir un discours très analytique, organisé, responsable et logique. Il aura donc plus de facilités à communiquer avec un manager qui a un discours aussi précis et factuel que lui, sans y mettre trop d’émotions et de subjectivité.
Il a aussi besoin de voir son travail reconnu et apprécié pour se sentir utile, sans quoi il sera plus stressé et mal à l’aise dans son entreprise. Il aimera travailler dans un environnement structuré et cohérent, qui pourra lui apporter un cadre qu’il sent nécessaire.
Lui proposer du soutien dans son « addiction »
La racine du mot anglais « workaholic » renvoie à une certaine idée de dépendance, qui implique donc qu’un soutien particulier à ce type d’employé est nécessaire. Même s’il sera capable d’accumuler de longues heures de travail pour arriver à un résultat parfait et qu’il aura tendance à en redemander, ne surestimez pas sa capacité de travail, sans quoi il pourrait mettre sa santé en danger, n’ayant que peu de retenue et de contrôle sur lui-même.
Conclusion
Un employé bourreau de travail peut être un atout très utile et agréable dans une équipe, apportant structure et travail de qualité, mais apprenez à bien le gérer pour lui épargner les inconvénients de sa condition !