Focus sur les plus grands producteurs de café dans le monde

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C’est une réalité qui peut étonner ceux qui n’en boivent jamais la moindre tasse : après le pétrole, le café est la matière première la plus commercialisée sur la planète. Un second or noir, en quelque sorte, même si les cours n’atteignent pas les mêmes sommets.

Du « sud » vers le « nord »

La commerce du café est au demeurant depuis des décennies le symbole même de la mondialisation. La production a lieu exclusivement dans l’hémisphère sud, alors que l’essentiel de sa transformation et de sa commercialisation sont le fait des pays de l’hémisphère nord.

Le phénomène n’est d’ailleurs pas près de s’arrêter puisque depuis le début du XXIe siècle, on constate une augmentation régulière de la production, qui s’établit désormais à plus de 121 millions de sacs, c’est-à-dire 7,3 millions de tonnes chaque année (le conditionnement étant réalisé via des sacs de 60 kg).

Le marché est dominé par l’Amérique latine (70% de la production mondiale), l’Asie (20%) et enfin l’Afrique (10%).

Dans le détail, c’est le Brésil qui est le numéro un mondial avec 33% de la production, devant le Vietnam, l’Indonésie, la Colombie (ce pays ayant connu un net recul puisqu’il occupait encore le second rang au tournant du siècle) et l’Éthiopie.

Le café est bien souvent la clé de voûte de toute une économie dans ces pays du « sud ». Il constitue ainsi 50% du PIB (produit intérieur brut) de l’Éthiopie et plus de 10% de celui du Brésil. Ce qui est d’ailleurs parfois un paradoxe historique et biologique. A l’origine, la Colombie ne possédait pas de plants de caféiers. Ceux-ci ont été importés au XIXe par des moines…

La loi du « toujours plus »

Reste que la demande croissante entraîne une augmentation des surfaces des plantations et le développement de l’usage des engrais et pesticides. Une situation qui fragilise la situation des petits producteurs (70% d’entre-eux possèdent moins de 5 hectares de plants), alors que les cours sont soumis aux influences des pays consommateurs de l’hémisphère nord (États-Unis, Europe), où sont basés du reste les cinq principaux torréfacteurs occidentaux (Kraft, Nestlé, Procter and Gamble, Sara Lee, Tchibo) qui transforment et commercialisent les grandes marques.

Dans ce contexte, l’essor du commerce équitable via des coopératives et des labels spécifiques peut à terme s’avérer une alternative pour les « petits » producteurs.

En parallèle, on assiste à une bascule vers le portionné avec l’essor des machines à dosettes et capsules et l’ouverture des systèmes fermés à la concurrence avec l’apparition de nouveaux acteurs comme www.mister-capsule.com sur le marché de la distribution.