Comment se porte la contraception en France aujourd’hui ?

De nos jours, la contraception est toujours un sujet de société à travers le monde. La France ne fait pas défaut, même si l’on pourrait penser que dans un pays civilisé et avancé technologiquement le débat serait clos et que chacun et chacune ferait ce qui lui semble bon pour lui/elle sans que cela fasse parler. Et pourtant, rien n’est encore évident. Malgré une multitude de possibilités, les moyens de contraception sont encore trop peu discutés entre patients et membres du corps médical.
Un droit qui donne le choix
En France, la contraception a son histoire toute particulière, faite de féministes qui se sont battues pour que cela soit un droit fondamental des femmes. Nous avons d’ailleurs encore dans les mémoires la lutte des femmes et des féministes en général pour démocratiser l’accès à la pilule contraceptive. C’est l’une des grandes avancées pour le droit des femmes et cela se ressent encore aujourd’hui. En effet, les femmes qui utilisent une contraception sont plus de la moitié à avoir choisi la pilule comme moyen de se protéger contre des grossesses non désirées. Le site Et si ça m’arrivait fait très bien l’état des lieux de ce constat. Toutefois, il existe bien plus de méthodes que la pilule pour cela : stérilet, aussi appelé DIU pour Dispositif Intra-Utérin, implant contraceptif, patch, anneau vaginal, préservatif masculin ou féminin… Que ce soit via un système hormonal ou non, un choix est possible. Encore faut-il connaître ces méthodes, être bien informé sur chacune d’entre elles afin de choisir selon sa préférence, ses habitudes, ses précédents médicaux et bien d’autres critères. Les médecins, gynécologues et autres sont encore trop peu nombreux à nous renseigner sur tout ce qui est envisageable. Et le pire dans tout ça, c’est que l’usage est encore quasi exclusivement de l’initiative des femmes, bien qu’une légère avancée se fasse ressentir dans la communauté scientifique pour pousser la contraception du côté de la gent masculine.
Contraception des hommes : où en sommes-nous ?
Justement, en parlant de la contraception masculine, il reste encore beaucoup à faire ! On a tendance à résumer la protection sexuelle par la seule utilisation du préservatif (pour homme). Néanmoins, même s’il constitue une barrière contre les IST et les grossesses non voulues, il n’est pas fiable à 100 %. Celui-ci peut glisser pendant l’acte sexuel ou se percer. A partir de ce moment, il n’y a plus de protection pour aucune des personnes impliquées dans l’acte. C’est à très forte proportion que la femme, dans un couple hétérosexuel du moins, se charge de la responsabilité de la contraception pour éviter de tomber enceinte. Alors que la volonté ou non d’avoir un enfant vient des deux potentiels parents ! La charge devrait donc être partagée et, même si les moyens de contraception masculins se font rares, le fait d’aider sa compagne pour ne pas qu’elle oublie sa pilule, de l’accompagner chez son/sa gynécologue ou au Planning Familial, etc., peuvent déjà constituer un soutien de taille ! Ce qu’il faut retenir de tout ça c’est que c’est l’information qui fait principalement défaut lorsque l’on aborde le sujet de la contraception. On fait face à un manque de savoir sur les méthodes existantes, sur le rôle à jouer de l’homme et de la femme, des risques potentiels, des possibilités de contraceptions naturelles…