Chirurgie de l’obésité chez les femmes

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L’alcool et les femmes ne font pas bon ménage et c’est bien vrai dans la plupart des cas. Alors que les pays défavorisés se démènent pour se débarrasser de la famine et de la malnutrition, les premières puissances mondiales font face malgré elles à un fléau bien plus ravageur : l’obésité.   En France seulement, près de 6,9 millions d’adultes seraient obèses selon une enquête menée par Kantar Health en 2012 et le bilan risque encore de s’alourdir d’ici 15 ans. Chez les femmes, le problème est bien plus important. Déjà qu’elles sont plus sensibles au changement par rapport aux hommes, elles ont aussi tendance à suivre des traitements afin de réduire leur surpoids. La chirurgie de l’obésité de type sleeve-gastrectomie ou Roux-en-Y permet en effet une perte de poids considérable, mais comporte également des risques surtout quand le patient semble avoir un penchant pour l’alcool.

Les effets de l’alcool après une intervention chirurgicale

La chirurgie bariatrique consiste à modérer l’absorption des aliments afin de diminuer l’apport calorique journalier. Elle est très efficace, car le patient peut perdre jusqu’à 40 % de son poids initial et évite ainsi les risques liés à l’obésité. Mais cette méthode a aussi ses inconvénients. En effet, une récente étude menée par l’Université de l’Illinois affirme que la sleeve-gastrectomie réduirait considérablement la tolérance de l’organisme à l’alcool. Cette opération a pour but de diminuer la capacité de l’estomac, mais accélère également le passage de l’alcool dans la circulation sanguine. Le taux d’alcoolémie augmente ainsi à un rythme fulgurant et la personne pourrait se retrouver en état d’ivresse au bout de quelques verres. Elle commence à avoir des hallucinations et perd peu à peu le contrôle de son corps et de son cerveau jusqu’à s’affaiblir complètement. Étant donné que l’organisme n’arrive plus à compenser le manque de calorie à cause des traitements, une consommation accrue d’alcool est donc fortement déconseillée. D’après toujours les constats, les femmes seraient plus vulnérables à ce problème, car elles sont plus affiliées à ce genre d’interventions chirurgicales.

Un bilan sans appel

Lors des expérimentations effectuées par les chercheurs au sein de cette université, les résultats ont révélé une grosse différence de tempérament entre les femmes qui ont eu recours à une chirurgie de l’obésité et les non traitées. Pour ces dernières, elles ont pris 2 verres d’alcool sur une durée de 10 min. 26 min après avoir pris la dernière gorgée, le contenu d’alcool dans leur sang a été d’environ 0,6 g/l. Or, pour celles qui ont pratiqué la sleeve-gastrectomie, la teneur a été de 1,1 g/l environ 9 minutes après la prise d’alcool et 1,0 g/l pour la chirurgie Roux en Y en l’espace de 5 min. Il est donc évident que la chirurgie bariatrique comporte bel et bien des risques pour la santé et pourtant aucun médecin ne semble se donner la peine d’y remédier.